Né le 23 décembre 1925 à Monastir,Mohamed MZALI a suivi ses études secondaires au Collège Sadiki à Tunis avant de rejoindre plus tard la faculté des lettres de la Sorbonne à Paris où il décrocha une licence en philosophie, puis un diplôme d'études supérieures en lettres.
Il occupe un poste de professeur avant d'être nommé directeur général de la Jeunesse et des Sports en 1959, poste qu'il quittera en 1964 pour devenir directeur de la Radiodiffusion-télévision tunisienne.
Toujours en poste en 1968, il est promu à plusieurs postes ministériels : la Défense du 12 avril 1968 au 7 novembre 1969, la Jeunesse et les Sports du 7 novembre 1969 au 12 juin 1970, l'Éducation nationale du 27 décembre 1969 au 12 juin 1970, du 29 octobre 1971 au 17 mars 1973 et du 31 mai 1976 au 25 avril 1980, la Santé publique du 17 mars 1973 au 31 mai 1976 et l'Intérieur du 7 janvier 1984 au 28 avril 1986. À l'Éducation nationale, il œuvre particulièrement pour l'arabisation de l'enseignement, en vue d'ancrer les jeunes tunisiens dans leur identité culturelle...
Le 23 avril 1980, il est nommé au poste de Premier ministre pour succéder à Hédi Nouira. Il a œuvré à l'assainissement de la vie politique en instaurant le pluralisme politique et a légalisé, en 1981, plusieurs partis politiques et donné à l'UGTT , la centrale syndicale la possibilité de ressusciter et de poursuivre ses activités... Il a été, toutefois, fragilisé par les « émeutes du pain » au début de l'année 1984....
Le 8 juillet 1986, Mohamed Mzali est limogé de ses fonctions de Premier ministre et de secrétaire général du Parti socialiste destourien et remplacé par Rachid Sfar. Il parvient toutefois à quitter clandestinement le pays, pour la France via les frontières terrestres avec l'Algérie. Il est condamné par contumace par la Cour criminelle de Tunis, le 20 avril 1987, à une peine de prison ferme pour abus de biens sociaux et enrichissement illégal.
En exil, il ne cesse de récuser sa condamnation et garde donc des relations tendues avec le régime tunisien. Finalement, l'avocat général auprès de la Cour de cassation a introduit un pourvoi en cassation ; la cassation et l'annulation de la condamnation par contumace est annoncée par un arrêt du 5 août 2002, permettant ainsi le retour de Mzali en Tunisie dès le lendemain.
Depuis, il a mené un train de vie assez discret jusqu’à son départ pour la France, lieu de son décés. Parallèlement à ses fonctions d'homme d'Etat, il a occupé des postes sportifs en devenant président du Comité national olympique tunisien (1962-1986), président de la Fédération tunisienne de football (1962-1963), vice-président (1963-1967) puis président (1979-1987) du Comité international des Jeux méditerranéens et président du comité d'organisation des Jeux méditerranéens 1967.
Il intègre également le Comité international olympique en 1965 où il occupe les postes de membre de la commission exécutive entre 1973 et 1980 et de vice-président du CIO de 1976 à 1980. Il en était membre à vie.
Il participe également à la vie culturelle et littéraire, particulièrement grâce à la revue El-Fikr (La Pensée) qu'il créé en 1955 et codirige avec le ministre des Affaires culturelles, à l’époque,Béchir Ben Slama mais qui s'arrêtera, en juillet 1986, après son limogeage. Son objectif est d'y mettre l'accent sur l'« arabité » de l'identité tunisienne.
Son épouse Fethia Mzali, avec laquelle il a eu six enfants, a poursuivi les mêmes études supérieures que lui à la Sorbonne. Elle est nommée ministre de la Famille et de la promotion de la femme dans son gouvernement (1983-1986) après avoir été, pendant plusieurs années, présidente de l'Union nationale de la Femme Tunisienne.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Mohamed_Mzali
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_Mohamed_Mzali
http://www.jetsetmagazine.net/culture/revue,presse/aicha-de-bechir-ben-slama.21.7016.html