Dans cet article, Afkarnet vous propose de faire un flashback sur le passé du mouvement des clubs UNESCO afin de cerner ses idéaux. Ce mouvement populaire prône la paix et la compréhension internationale entre les peuples du monde et permet aux jeunes adhérents de pratiquer la démocratie dans un cadre étroit et avoir l'opportunité d'apprendre à vivre dans le consensus dans le cadre d'un groupe . Cette semaine, le thème 4 de l'Itinéraire historique du CUAT est axé autour de son appertenance à ce mouvement international qui encourage les jeunes à exercer la "démocratie en miniature".
Bref aperçu historique sur le mouvement des clubs UNESCO
Le mouvement des clubs UNESCO s’est développé spontanément, au lendemain de la création de l’Organisation Mondiale "UNESCO", comme une expression de l’enthousiasme des peuples, dans plusieurs pays, et leur aspiration à des idéaux élevés. Le meilleur exemple en est le Japon où les clubs UNESCO ont été créés sur les ruines de la guerre, avant même l’adhésion de ce pays à l’UNESCO. Le premier club UNESCO (au Japon et dans le monde) à été fondé à Sendai le 19 juillet 1947.
Le monde assista alors, après quelques mois de la fondation de l’UNESCO, à la naissance d’un vaste mouvement populaire suscité par les intellectuels, dans le but de soutenir la nouvelle Organisation dans son action pour la sauvegarde de la paix mondiale. Le nombre des clubs dépassait déjà la centaine au Japon et surtout en France, le 4 novembre 1949, jour où, Monsieur James BAUDET , directeur général de l’UNESCO à cette époque, lança un appel pour la création de clubs UNESCO dans les établissements scolaires et universitaires, lors d’une conférence donnée au Centre International des Sciences de l’Education à Sèvres, en France ; à l’occasion de la célébration du troisième anniversaire de la fondation de l’UNESCO.
Suite à cet appel, le mouvement des clubs UNESCO s’est progressivement répandu à travers le monde. En 2000, Cinq mille clubs répartis sur environ 95 pays représentaient diverses régions géographiqques de l'UNESCO : l’Afrique, l’Amérique Latine, l’Asie, les Etats Arabes, l’Europe et l’Amérique du Nord. D’ailleurs, leur nombre est en constante augmentation, surtout dans les pays africains et asiatiques. Actuellement, on dénombre plus de 3500 clubs à travers les cinq continent.
Le premier congrès mondial des Clubs UNESCO, auquel ont assisté les représentants d’une soixantaine de pays, s’est tenu, à Paris, en avril 1978, au siège de l’Organisation. Le principe de la création d’une Fédération Mondiale des CLUBS UNESCO a été voté à l’unanimité lors de ce congrès. Les congressistes ont aussi élu un comité préparatoire composée de 12 membres, représentants des clubs UNESCO de divers pays des cinq régions géographiques de l'UNESCO qui a été chargé de préparer le projet des Statuts de cette fédération dont M.Rachid Ben Slama, président du CUAT (Tunisie), et M.Ahmed Khalloufi, président la Fédération marocaine des Clubs UNESCO. Tous deux représentaient la région des Etats arabes .
Ce Comité préparatoire a poursuivi ses travaux tout au long de quatre années de 1978 à 1981. Les travaux de ce comité se sont successivement tenus, en 1979 au Japon; en 1980 en Autriche; et en 1981 à Paris. les efforts des membres de ce comité ad hoc ont abouti, en 1981, à l'élaboration du projet des Statuts de cette ONG internationale et de son plan d'action pour les années à venir.
A l'issue du congrés mondial qui s'est tenu, à Paris, du 26 juin au 3 juillet 1981, la FMACU (Fédération mondiale des associations, centres et clubs UNESCO) a vu le jour : le 3 juillet. A cette occasion, un Conseil Exécutif a été élu qui était composé des représentatnts de cinq régions géographiques de l'UNESCO (deux par région dont 5 Vice-président et 5 membres). De même, un Président de la FMACU (Kazuno du japon) et un Secrétaire général (Lesueur de France) ont été élus par les congressistes. Le siège de la FMACU est toujours à Paris depuis sa fondation le 3 juillet 1981.
Il y a lieu de signaler que les deux représentants de la région des Etats arabes étaient Messieurs Ahmed Khalloufi (Maroc) en qualité de Vice -président et Rachid Ben Slama (Tunisie) en qualité de membre du Conseil Exécutif.
La première session du Conseil Exécutif de la FMACU s'est tenu le 4 juillet 1981, au siège de l'UNESCO pour discuter du programme à mettre en oeuvre dans les trois années suivantes:1981-1984. Il a également examiné le rôle de chaque Vice-président et du membre représentant les cinq régions dans la promotion des clubs UNESCO et le développement du mouvement à travers le monde.
Photo de haut : M. Kazuno, Président de la FMACU recevant M.Rachid Ben Slama et Son épouse lors du Congrés Mondial De Paris (juin-juillet 1981) Photo de droite: La délégation tunisienne au congrés Mondial de 1981 en compagnie d'autres congressistes : MM. Rachid Ben Slama et Ahmed Ben Abdallah et Mme Néfissa Ben Slama |
Pour conclure, le Congrés Mondial de la FMACU qui s'est tenu à Paris en 1981 a été considéré, par les congressistes un nouvel élan pour le développement du mouvement mondial des clubs UNESCO mais malheureusement contré par les pays occidentaux de l'époque pour ne pas laisser les Militants de ce mouvement voler avec leurs propres ailes et de le mettre toujours sous leur joug pour contrôler leur trajectoire et imposer leurs façon de voir les choses. Toutes ces affirmations ont été confirmés par les événements de 2003 à la veille du congrés de Chypre et le complot fomenté par les Etats Unis et Cie pour mettre le mouvement dans sa sphère et lui dicter sa volonté comme c'est le cas actuellement (Nous y reviendrons).
La Seconde session du Conseil Exécutif de la FMACU s'est tenue à Hammamet (Tunisie), en avril 1982, sur initiative du CUAT et avec le soutien financier des autorités tunisiennes de l'époque.
Plusieurs décisions ont été prises par les membres du conseil dans le but de développer le mouvement à travers le monde et de renforcerr ses assises mais hélas le totalitarisme du fameux secrétaire général de la FMACU de l'époque le dénommé Pierre Lesueur a entegistré un revirement total de la gestion de la Fédération Mondiale et de sa politique suivie dans les années qui suivent le conseil de Hammamet d'avril 1982.
En effet, La gestion de Lesueur des années 80 étaient catastrophique caractérisée par son machiavélisme et son hypocrisie permanente où les coups bas étaient à l'ordre du jour malgré notre appartenance à un mouvement qui prône la compréhension, le consensus et "la défense de la paix dans l'esprit des hommes". En conséquence, la FMACU avait connu, durant cette période, beaucoup de problèmes de gestion administrative et financière jusqu'au Congrés de Dakar de Juillet 1991 qui a pris la décision d'élire un nouveau Secrétaire général en l'occurence M. Patrick Gallaud de France (Nous y reviendrons).
Les objectifs des clubs UNESCO
Les objectifs des clubs UNESCO sont ceux que s’est fixés l’Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture (UNESCO) dans son Acte constitutif. Cependant, chaque club peut avoir ses propres spécificités. Le dénominateur commun étant que chaque club représente le lieu idéal pour tous ceux qui désirent participer à de multiples activités au sein d’une équipe. Un club UNESCO peut, à juste titre, être considéré comme un centre de formation continue. Outre la possibilité de s’instruire et se cultiver, le club exhorte ses membres à l’action dans un cadre de libre réflexion et de respect de l’autre.
Qu’ils se livrent à des activités manuelles, intellectuelles, sportives ou artistiques ; les membres du club acquièrent, de jour en jour les qualités qui feront d’eux, en premier lieu, des citoyens responsables, veillant jalousement sur les richesses de leur pays ; ensuite de véritables citoyens du monde. Ils prennent alors conscience que tous les pays du monde sont confrontés à des problèmes d’une complexité sans cesse croissante et ne peuvent être résolus que par une conjugaison des efforts sur le plan international, dans un esprit d’entraide et de concorde, loin de tous les égoïsmes et les chauvinismes. Ainsi, les clubs UNESCO favorisent l’épanouissement de sentiments internationalistes et d’une foi indéfectible en une destinée, essentiellement commune, pour toute l’humanité ; indépendamment des spécificités de chaque société.